Existe-t-il un lien simple entre taux d’intérêt, taux d’inflation, taux de chômage et tendance des marchés ?
Pas automatique et immédiat, mais il y a une relation simple à connaître.
Lorsque vous lisez les articles économiques, vous êtes peut-être parfois un peu perdu(e) quant à l’influence réciproque de l’évolution des taux d’intérêt des banques centrales sur l’inflation et le chômage.
Ainsi, si l’inflation repart à la hausse, est-ce qu’il faut plutôt attendre une réaction hawkish (les taux montent) ou dovish (les taux baissent) des banques centrales ?
Le schéma ci-dessous, basé sur la courbe de Phillips, peut aider :
La courbe bleue donne une influence réciproque « inflation-taux de chômage ».
Les flèches « vertes-rouges » sont à comprendre en terme de réaction attendue des banques centrales pour ramener « au milieu » après une évolution de l’inflation ou du chômage. Et donc de réaction attendue des marchés suite à cette évolution.
Ainsi, si les banques centrales veulent faire baisser une inflation qui monte (le curseur va vers la gauche), elles vont avoir tendance à monter leur taux (ou à différer une baisse initialement annoncée), pour ramener le curseur vers la droite. C’est une politique hawkish.
Les marchés, notamment ceux liés aux nouvelles technologies, gourmandes en capitaux empruntés, n’aiment en général pas les politiques hawkish. Les marchés pourraient donc baisser.
Autre exemple, un taux de chômage qui augmente se traduit par plus de personnes disponibles pour les entreprises, ce qui ne les incitent pas à augmenter les salaires. L’inflation va donc diminuer. Si l’inflation baisse, les banques centrales vont être incitées à baisser leur taux (pour faciliter les emprunts) et souvent la bourse aime ça. Donc :
hausse du chômage ==> hausse de la bourse
On peut ainsi dire très schématiquement que la bourse aime :
- les taux bas,
- l’inflation faible,
- le chômage suffisamment fort.
Évidemment, tout ceci est très simplifié. Mais cela permet d’avoir des repères d’influences réciproques.